Historique succinct de "LA SAVATTE" Boxe Française


Siècle des Lumières, terme qui désigne le XVIIIème siècle, il y était fréquent de régler ses querelles à coups de pieds, de poings, de canne ou de bâton.

La Boxe française, usuellement dénommée sous les initiales de "BF", est plus connue sous le vocable de "Savatte" ou "La Savatte". Elle est issue de l'ancienne savatte et de la Boxe anglaise du XVIII ème siècle qui est peu réglementée et est pratiquée à mains nues, comme l’ancienne Savatte. La savatte à son creuset, sa matrice à Paris. Vers 1832 Charles LECOUR enseigne, une méthode de défense basée sur la savate et le pugilat anglais. C’est un de ses élèves, Théophile GAUTIER, qui en 1842 appellera cette fusion : La Boxe Française.

Dans le voisinage des années 1830-1840 la savate (qui s’écrit également savatte) était une discipline qui ne ressemblait pas vraiment à la savate actuelle.

La Savate se structure.

Les années 1840-1855 virent des ouvrages sur la Canne, la Savate, la Boxe, la Boxe française, être édités à Paris.

1843 - Théorie pour "apprendre à tirer la canne" en 25 leçons | LEBOUCHER | Professeur.

1843 - Théorie pratique sur l'Art de la Savate et de la Canne | MICHEL | Professeur.

1843 - L'art de se défendre - Traité des "principes du pugilat anglais" | COOTES | Professeur.

1843 - Théorie de Boxe Française | LEBOUCHER | Professeur.

Théorie de Boxe Française, LEBOUCHER

1853 - Théorie de Boxe Française et Anglaise | LEBOUCHER | Professeur.

1855 - Nouvelle Théorie du "Jeu de la Canne" | LARRIBEAU | Professeur.

LARRIBEAU

Dans l’armée (Terre, Mer), le Bâton, la Canne, la Boxe française, y sont parfois enseignés. Il n’y a pas de directives ministérielles, pas de programme officiel établi et répertoriant les phases ainsi que les progressions techniques s’y rattachant. Chacun faisant ce que bon lui semble dans son coin.

L’Ecole Normale Militaire de Gymnastique, plus connue sous l’appellation de « Ecole de Joinville-le-Pont », à vu le jour le 15 juillet 1852, va répondre à cette demande, les armées de terre et de mer y enverront des personnels pour qu’ils y soient formés.

Napoléon III capitule à Sedan. C’est la défaite. Le 18 mars 1871, Paris et sa proche banlieue se soulèvent. C’est la commune. Parmi les « communards » le nom d’un soldat volontaire, élu officier, se fait jour : Joseph CHARLEMANT, plus connu sous le patronyme de Joseph CHARLEMONT, (Professeur de Gymnastique et de Boxe) y participe activement.

La Boxe française fait partie de la Commune, dans l’insurrection ou dans l’après révolutionnaire.

La Commune est écrasée par les Versaillais, la répression sera féroce. Certains sont fusillés sur place, ou sont exécutés après jugement, d’autres sont condamnés à la déportation dans une enceinte fortifiée.

Un petit nombre sont condamné par contumace. Ce sont ceux qui n’ont pas été pris. Ils se cachent en France ou on fuient à l’étranger.

Joseph CHARLEMONT est activement recherché, il se cache à paris chez des amis. Il va quitter la France le 1er juin 1871 pour n’y revenir définitivement que 8 ans plus tard, le .15 juin 1879.

Joseph CHARLEMONT à travers ses écrits va fixer, pour très longtemps, les règles de la Boxe française et de la Canne. Il publiera dans la Capitale française deux ouvrages majeurs :
1899 : L’art de la Boxe Française et de la Canne – Nouveau Traité Théorique et Pratique.
1899 : La Boxe Française, Historique et Biographique

Partout, dans les gymnases, au sein des bataillons scolaires, dans les écoles, devra être enseignée la gymnastique, dont la Lutte, la Savate ou Boxe française, la Canne et le Bâton en font partis.

Il faut des professeurs et moniteurs (prévôts) pour l'instruction de ces disciplines, pour répondre à toutes les demandes émanant des structures d’enseignements. Là intervient le rôle majeur de l’Ecole Normale de Gymnastique et d’Escrime. Deux écrivains prestigieux, élus à l’Académie Française, y ont été stagiaires :
- Louis-Marie-Julien VIAUD, Officier de la « Royale », plus connu sous le nom de Pierre LOTI. (Élu le 21 mai 1891 à 42 ans au fauteuil n° 13) - Maurice GENEVOIX(Elu le 24 octobre 1946 à 55 ans au fauteuil n° 34)

A partir du dernier quart du XIXème siècle une série de publications voie le jour sur la Boxe française. Joseph CHARLEMONT et sont fils Charles ainsi que leurs prévôts y contribuent largement. Un coup d’arrêt brutal sera infligé à la Boxe Française et à la canne.

En août 1914 la France entre en guerre contre les empires centraux. Le premier conflit mondial venait de débuter. Il sera extrêmement meurtrier. Après le 11 novembre 1918, il ne reste que très peu de pratiquants et de professeurs valides.

La France se relève très doucement de ces années terribles. Il y aura quand même un renouveau avant le deuxième conflit mondial.

1929 - Paul BOUCHER fait paraître un manuel, La Boxe Française éducative et Sportive. Puis viennent les années du 2ème conflit mondial. La boxe française est une nouvelle fois éreintée.

1946 - Deux hommes sortent de l’ombre notre pugilat national. Le comte Pierre BARUZY (la « méthode » dite académique) et Roger LAFONT, un très grand professeur (enseignant le combat, l’efficacité dans la démarche).

Les femmes et la boxe française !

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de la BF-Savate